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Héroïnes du Pop I. France Gall ‘Babou’

29 enero 2008

¡Bienvenidas a esta nueva sección del blog!

Está dedicada a las diosas de nuestra música, a las heroínas del pop, la música yé-yé y la chanson française, que pusieron fondo musical a nuestras vidas. Y puesto que de heroínas francesas tratan estas páginas, pues habrá que escribirlas en francés… Desolé!

France Gall 1 France Gall 2

FRANCE GALL ‘BABOU’ (Partie 1 – 1963/1972)

A l’instar du couple Jane Birkin et Serge Gainsbourg, il est très difficile de parler de France Gall sans évoquer Michel Berger. D’abord jeune chanteuse ingénue dans les années 60 sous l’aile de Gainsbourg (encore lui…), elle lie son existence artistique et personnelle à Michel Berger, brillant auteur-compositeur. Grâce à lui, France Gall connaît une carrière pleine de succès.

Isabelle Gall nait le 9 octobre 1947 à Paris, issue d’une famille de musiciens. Son père, Robert Gall (1918-1990) est ancien élève du conservatoire, chanteur et auteur (notamment de La Mamma pour Charles Aznavour). Sa mère, Cécile Berthier, est la fille de Paul Berthier (1884-1953), cofondateur de la Manécanterie des Petits Chanteurs à la Croix de Bois.

C’est en famille qu’elle s’initie à la musique en commençant le piano à 5 ans, puis la guitare vers 11 ans. Adolescente, elle fait de la musique avec ses deux frères, les jumeaux Patrice et Philippe. La petite Isabelle est surnommée «Babou» par sa famille, surnom qu’elle porte encore aujourd’hui. Son père, devant son caractère déjà affirmé, lui octroie le titre de «petit caporal».

Ne sois pas si bête (1963)Joyeux anniversaire! (1963)
Dès son enfance, elle apprend le piano et la guitare et avec ses frères, forme un petit ensemble maison. Au printemps 1963, son père l’incite à enregistrer quelques chansons et très rapidement, il lui signe un contrat chez Philips où Denis Bourgeois est déjà directeur artistique de Serge Gainsbourg qui commence à lui écrire de nombreux titres aux textes espiègles et faussement naïfs. On lui impose de changer de prénom … elle deviendra «France» Gall.

Le jour de ses 16 ans (septembre 1963) son premier disque est diffusé à la radio : «Ne soit pas si bête» est un succès et vendre 200.000 exemplaires. Par la suite, Serge Gainsbourg lui écrit de nombreuses chansons qui se placeront très vite en tête du hit-parade comme par exemple «N’écoute pas les idoles» et «Laisse tomber les filles». Elle collabore avec de nombreux paroliers dont Joe Dassin, Pierre Delanoë et Alain Goraguer, se fait très vite un nom dans le monde des yé-yé, courant musical très en vogue à l’époque, mêlant rythmes anglo-saxons et variété française. Désormais lancée dans la chanson, France Gall quitte l’école à la fin de 1964 et sort un second 45 tours qu’elle enregistre avec regret, une chanson pour enfants Sacré Charlemagne qui se vendra à plus de 2 millions d’exemplaires dans le monde entier.

L’an à succès (1965)Laisse tomber les filles (1964)
Sacré Charlemagne se vend à plus de 2 millions d’exemplaires en franchissant les limites de la France pour faire chanter tous les écoliers du Japon aux États-Unis en passant par l’Afrique (cette chanson deviendra même l’hymne du mouvement de la jeunesse algérienne!).

Le 20 mars 1965, France Gall représente le Luxembourg au Concours Eurovision de la chanson devant 150 millions de téléspectateurs et en direct de Naples. Elle gagne avec «Poupée de cire, poupée de son» (Gainsbourg / Goraguer). Le chanson déviens un énorme succès commercial, dépasse les frontières européennes et est alors enregistrée dans pas moins de cinq langues, dont le japonais. C’est elle qui aura gain de cause en choisissant Poupée de cire, poupée de son sur les 10 titres qu’on lui propose. Le 20 mars, l’équipe des « 3 G », Gainsbourg-Gall-Goraguer, est à Naples où se tient le Concours de l’Eurovision. La chanson, huée lors des répétitions, sera alors défendue par France d’une voix mal assurée devant plus de 150 millions de téléspectateurs et comme elle le dit elle-même, «envers et contre tous».

La singularité de la chanson étonne et elle est élue Grand Prix. Un rien chauvin, le public français s’émeut et reproche à Gall et à Gainsbourg d’avoir gagné pour le Luxembourg et non pour leur propre pays. Face à la popularité de cette chanson de France, une société de gadgets fabrique, à la cadence de 15 000 exemplaires par jour, une poupée de vinyle à son effigie sous la forme d’un porte-clés.

France part pour une tournée d’été de plusieurs mois avec un chapiteau sur les routes françaises avec le Cirque de France. Son frère Philippe a remplacé le bassiste de l’orchestre. Elle continue d’engranger des succès écrits par Gainsbourg : il y a Attends ou va-t’en puis, à la fin de l’année, Nous ne sommes pas des anges ainsi que Poupée de cire, poupée de son (1965)L’Amérique du compositeur Guy Magenta.

Pop, lolita et le flop (1966)
L’année 1966 débute avec un nouveau tube de Gainsbourg Baby Pop, un texte que France qualifie de « brutal », mais dont on n’écoutera pas la noirceur des paroles chantées par cette gamine de 18 ans. En revanche, l’œuvre suivante de Gainsbourg, Les Sucettes, commentée par les propos appuyés de son auteur, va déclencher un vent de scandale grandissant au fil des mois. Ce succès s’accorde mal avec les autres chansons naïves du même disque, telles que Je me marie en blanc et Ça me fait rire. D’autant plus que, parallèlement, dans le spectacle télévisé Viva Morandi, qui s’inscrit dans la mouvance psychanalytique du dernier film de Fellini, Juliette des esprits (1965), France incarne l’une des deux jeunes filles en fleurs, sorties des bouches d’ombres, qui troublent le yéyé italien Gianni Morandi à la recherche de l’amour. Elle est «La Grâce» qui chante également Les Sucettes (avec un écriteau spécifiant «Fantaisie») aux côtés de Christine Lebail qui est «La Pureté». Ces interprétations contradictoires des Sucettes déroutent et provoquent un malaise dont France ne sort pas indemne quand elle comprend, bien trop tard, qu’elle a été manipulée dans un but médiatique. Pour France Gall, cette époque n’est pas un bon souvenir. En dépit d’un succès commercial précoce, elle est encore une jeune fille immature et très protégée, ne profitant guère de sa notoriété.

Désormais, ses prochains disques, même expurgés de la signature gainsbourgienne, sont suspectés de visées bassement mercantiles. Ainsi, elle sera taxée de nécrophilie avec sa chanson dédiée au fils de John Kennedy, Bonsoir John John. Elle ne fera plus de succès avant longtemps et son association avec Gainsbourg, entachée, ne fonctionnera plus. Même certaines de ses chansons pour enfants enregistrées en 1966 ne lui épargneront pas des jugements peu amènes, car soupçonnées d’être pernicieuses (Les Leçons particulières). Les mises en scène corrosives de Jean-Christophe Averty lui faisant commander un troupeau d’hommes à quatre pattes pour illustrer sa chansonLes sucettes (1966) enfantine J’ai retrouvé mon chien dans son émission télévisée Les Raisins verts n’arrangent pas les choses.

En 1966, elle a 20 ans et est élue Chanteuse pop française n°1.

Le premier retrait (fin des années 60)
Par la suite, les disques de France Gall ne rencontrent pas le même succès. En 1967, «Teenie Weenie Boppie», chanson avec laquelle Gainsbourg signe une charge contre le LSD, fait un grand flop qui marque la fin de leur collaboration. Puis, elle interprète un ultime tube en 1967, «Bébé Requin», co-signé Jo Dassin.

A la fin des années 60, France Gall entame une carrière outre Rhin où elle enregistre régulièrement jusqu’en 1972 avec une équipe spécifique qui composera des chansons en allemand. Beaucoup d’Allemands croiront d’ailleurs pendant longtemps que France est de leur nationalité.

Jusqu’en 1971, les chansons qu’elle sortira en France, notamment avec la maison de disques «La compagnie», ne rencontreront pas le succès.

(à suivre …)

[Sources: Wikipedia, http://www.francegall.net, http://www.youtube.com et des archives propres.]

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